gouttes

hier matin en sortant, avec la bruine et le froid, j'aurais pu dire "quel jour de m..." . Mais j'ai vu cette scène minuscule sur la scelle de mon vélo. Du coup, me voila parti ailleurs sur un autre monde où les règles ne semblent pas les mêmes que à notre échelle humaine. Chaque goutte forme un dôme de verre où se reflète notre image. On dirait des centaines des yeux qui me regardent.

Plus tard dans la journée, j'ai vu cette autre scène lilliputienne dans un jardin. On voit que les gouttes ressemblent plus à de perles qu'aux dômes de l'image précédente. Des perles qui brillent au soleil capricieux du mois de mars.
Ces deux images montrent comme la tension de la surface de l'eau sculpte des belles formes. La pesanteur n'est plus la force dominante qui aurait tendance à faire couler les gouttes et former des surfaces horizontales. Ici dominent les forces de tension de surface et celles d’attraction entrée les molécules de l'eau et les molécules composant les supports (le vinyle de ma scelle ou la feuille de la plante). Le vinyle attire plus l'eau que la feuille. Cela est dû à la nature des molécules mais aussi à la structure de la surface de la feuille sculptée.
La feuille semble rester sèche, contrairement à ma scelle. Hélas mes fesses l'ont bien senti !